[FESTIVAL LUMIERE 2023] – Samedi 14 et Dimanche 15 octobre

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Et c’est parti pour une nouvelle édition ! Le Festival Lumière de Lyon est de retour pour sa quinzième année. Entre restaurations, séances évènements, films classiques et cultes, découvertes, avant-premières et master class, on vous parle de nos déambulations à travers les salles lyonnaises et les différents lieux de festivités ! 

Samedi 14 octobre

Ils étaient nombreux ce matin à se presser pour rentrer dans la sublime salle du Hangar du Premier film de l’Institut Lumière. Comme toujours, les toutes premières séances du Festival Lumière ont été prises d’assaut ! Cette année, c’est Les Aristocrates (1955), premier film de Denys de La Patellière qui ouvre le bal, présenté par Fabrice de La Patellière, venu accompagné la rétrospective en l’honneur de son père. 
Dans les autres salles de l’Institut (totalement refaites et que nous aurons le plaisir de découvrir mardi), c’est Ozu et son Récit d’un propriétaire (1947) qui débute la journée.  

Mais en ce premier jour de festival, le grand rendez-vous est sans nul doute la  cérémonie d’ouverture qui, comme chaque année, se déroule à la Halle Tony Garnier. Depuis l’annonce du film projeté et de la présence de Fabrice Luchini pour le présenter, la séance affiche complet ! 
Cette année (et c’est une première depuis longtemps !), impossible pour nous d’assister à cette célébration du cinéma. Nous suivons ce qu’il se passe avec des photos et des vidéos postées sur les différents réseaux sociaux.. Nous sommes loin mais, il n’est pas difficile d’imaginer la ferveur, l’entrain ou même la joie que peuvent ressentir les nombreux festivaliers. On aimerait y être, surtout lorsqu’on sait que le film projeté n’est autre que le Sunset Boulevard de Billy Wilder (1950) ; on l’a déjà vu des dizaines de fois mais on ne se lasse pas de l’iconique Gloria Swanson descendant son escalier. On note dans un coin de notre tête que la filmographie de Wilder mériterait un top voire un article complet et puis on retourne à notre travail. Car oui, si on ne peut assister à la cérémonie d’ouverture du Festival, c’est parce que nous sommes déjà engagés dans un travail passionnant au sein du cinéma Lumière Terreaux qui, comme de nombreux autres cinéma de Lyon, recevra dès le lendemain les bénévoles et spectateurs du Festival Lumière. Il faut donc préparer l’événement, tester quelques films, s’assurer que tout est en ordre. Et puis il faut bien sûr accueillir les spectateurs venus en nombre voir les très bon films français à l’affiche actuellement : Bernadette de Lea Domenach, Anatomie d’une chute de Justine Triet, La fiancée du poète de Yolande Moreau et Le Règne animal de Thomas Cailley.

Dimanche 15 octobre

Il est 9h30 du matin et nous voilà de retour au cinéma Lumière Terreaux que nous avons quitté la veille.
C’est le grand jour ! Le Festival débarque enfin dans les salles de Lyon et de la métropole, y compris la nôtre, et on ne peut cacher notre excitation. Nous prenons rapidement place à notre poste en billetterie pour faire entrer les spectateurs venus voir les autres films à l’affiche dans le cinéma puis, nous nous occupons des festivaliers rassemblés pour Le Jardin qui bascule de Guy Gilles (1975), film classé dans la section “Trésors et curiosités”, mettant en scène Delphine Seyrig, Jeanne Moreau, Sami Frey ou encore Guy Bedos. C’est Virginie Apiou, autrice du livre sur Delphine Seyrig (D’après Delphine Seyrig) qui officie pour présenter ce film peu connu aux spectateurs. 

Avant de continuer cette journée qui s’annonce intense, nous nous permettons de faire quelques emplettes sur Internet ; en effet, si l’année dernière nous avions pu assister au salon du DVD et donc acheter quelques beaux coffrets auprès des éditeurs, nous devons cette fois-ci nous contenter de passer commande et profitons donc des superbes promotions proposées par Carlotta. Dans quelques jours, nous pourrons également passer par le village du Festival et sans doute compléter encore un peu plus notre collection. 

Trois heures plus tard, nous accueillons de nouveaux festivaliers venus en très grand nombre pour découvrir un film rare de Yasujiro Ozu, Il était un père (1942). Six films du réalisateur sont présentés lors du festival. Malheureusement, entre notre planning et le succès de ces séances, il nous a été impossible de trouver une place. Nous nous contenterons donc de la joie qu’affichent les visages des festivaliers qui ont obtenu le précieux sésame ! Et pour cette séance nous avons le plaisir de recevoir le réalisateur Pascal-Alex Vincent, spécialiste du cinéma japonais. Nous profitons d’ailleurs d’un petit moment de calme pour lui dire à quel point nous avions adoré son documentaire sur Satoshi Kon (Satoshi Kon : L’Illusionniste, 2021). Cette année, il présentera sa dernière réalisation : Keiko Kishi, une femme libre ; une nouvelle occasion de mettre en avant une grande artiste japonaise, comme il l’avait fait l’année dernière avec Kinuyo Tanaka, une femme dont on parle (2021) 

La journée continue, les séances s’enchainent et les gens sont toujours aussi nombreux pour voir les films de Robert Altman ou de Satyajit Ray. Quelques curieux, passés devant le cinéma un peu par hasard, se laissent même tenter par un détour dans le monde du réalisateur bengali. 
Finalement, c’est avec Reservoir Dogs (1992) que se clôture cette journée de projection au Lumière Terreaux. Il est 22h mais le public, plutôt jeune, répond présent malgré l’heure tardive pour découvrir ou re-découvrir le film de Tarantino, très rarement diffusé sur grand écran. 

Le premier week-end du festival touche à sa fin. Nous sommes quelque peu fatiguées par cette journée de travail mais nous ressentons aussi cette excitation habituelle que l’on adore. Demain, une journée bien chargée nous attend… Une journée cinéma ! 
A noter que la séance spéciale famille avait lieu ce dimanche à la Halle Tony Garnier. Pour fêter le centenaire de Disney, le Festival Lumière a sélectionné Le Livre de la Jungle de Wolfgang Reitherman (1968) pour une séance événement qui a réuni 5 000 personnes, petits et grands.

Camille Dubois

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